Objectif: Produire de l’hydroélectricité tout en préservant les migrateurs pendant leur dévalaison.
Dans un article en date du 31/07/2020, l’OFB (Office Français de la Biodiversité), en la parole de Monsieur Laurent – Beaulaton, chef du pôle R&D, répondait à la question suivante : Quelles sont les principales causes du déclin des poissons migrateurs en Europe et en France en particulier ?
« (…) Les poissons migrateurs subissent l’ensemble des impacts de l’activité humaine sur les cours d’eau, et les migrateurs amphihalins pâtissent également des perturbations humaines en mer. On pense immédiatement à la pêche qui certes a un impact, quelle soit professionnelle ou de loisir, mais les poissons souffrent aussi du braconnage amplifié sur certaines espèces par du trafic, de la pollution des eaux, du manque de continuité écologique, de la destruction de leur habitat, des espèces exotiques envahissantes ou encore du changement climatique. La liste est longue et ces impacts se cumulent. Il est parfois difficile d’identifier parmi tout cela la ou les causes principales et c’est le plus souvent une combinaison de tout cela qui cause le déclin de ces espèces, pour lequel il est souvent difficile d’apporter des solutions car on se heurte à des difficultés d’ordre économique ou culturel (…) »
https://www.ofb.gouv.fr/actualites/declin-inquietant-des-poissons-migrateurs
Egalement, dans son magazine PÊCHE 65, en date de mars 2022, la Fédération départementale de pêche et de protection du milieu aquatique des Hautes Pyrénées titrait : « RENDEZ VOUS MANQUE POUR LES MIGRATEURS ». L’article précisait : « (…) en novembre dernier, les instances qui gèrent les populations de poissons migrateurs (COGEPOMI) des bassins Adour et Garonne se sont réunies pour voter le futur plan de gestion (PLAGEPOMI) pour la période 2022-2027. Ce vote avait été précédé d’un bilan de l’état des populations des différentes espèces migratrices, qui a révélé que toutes (anguilles, aloses, lamproies, saumon) sont en mauvais ou très mauvais état, et que leur situation continue souvent de se dégrader. (…) ».
https://fr.calameo.com/read/003266215c8509c4863a2?page=1
Elle ajoutait ce commentaire : « (…) Les raisons de cette situation sont multiples et souvent connues, parmi lesquelles on peut citer les problèmes de continuité écologique (malgré des efforts et des avancées récentes dans ce domaine), mais aussi la dégradation des habitats,
les problèmes de quantité et de qualité d’eau, sans oublier une exploitation très significative de ces espèces par la pèche aux engins. Aujourd’hui, cette exploitation est devenue trop importante compte tenu du mauvais état des stocks de migrateurs. (…) ».
En conclusion, nous sommes toutes et tous amenés à partager l’analyse de l’Office Français de la Biodiversité : « (…) En conséquence, à l’échelle internationale, l’expansion de l’hydroélectricité est clairement identifiée comme une des principales pressions grandissantes s’exerçant sur la biodiversité (…) »
https://www.facebook.com/Aquamusique22
https://wwz.ifremer.fr/Espace-Presse/Communiques-de-presse/Archives/Communiques-2015/
PREDATOR
Grace à l’expérience acquise dans la sonorisation subaquatique, non plus comme application thérapeutique, mais comme signaux répulsifs pour Ifremer (Brest) dans le cadre du projet PREDATOR, nous avons réfléchi à une solutionpérenne pour interdire aux poissons qui des-cendent la rivière de pénétrer dans le canal d’alimentation en eau de la centrale hydroélectrique. Celui ci étant identique à une piscine en béton, et fort de notre expertise dans ce domaine de sonorisation, il suffisait d’imaginer créer une barrière vibratoire répulsive à l’entrée du canal. Veuillez trouver ci-après un avant projet qui apporte une réponse définitive à ce grave problème écologique qu’est la disparition programmée de la faune piscicole sauvage dans les fleuves et rivières Pyrénéennes.
Les premières études que nous avons réalisés en bassin d’élevage ont montré que des poissons se situant à proximité de deux haut-parleurs subaquatiques « à membrane » se sont écartés de manière nette lorsque ces derniers diffusaient des fréquences appropriées. Cette réaction était d’ailleurs pressentie au regard des psycho-acoustiques existantes sur la perception subaquatique :
– L’eau étant un fluide incompressible, le facteur de transmission d’une onde émise sous l’eau lorsque celle-ci rencontre un corps immergé est égal à 1, c’est-à-dire que les ondes traversent en intégralité ce corps immergé. Si l’homme perçoit les vibrations par ces muscles et par son squelette, il devait en être de même pour le poissons. !
– Les ondes pouvant traverser les corps immergés, la puissance acoustique reste la même dans un bassin sonorisé qu’il y ait un seul poisson ou plusieurs centaines. Le nombre d’individus ne créée pas d’atténuation des ondes présentes comme c’est le cas en diffusion aérienne !
Si l’on se base sur les caractéristiques du haut-parleur AquaAirMusic {1} qui a servi pour l’expérience, il y avait 124 dB SPL à 50 cm des haut-parleurs lors de cette étude en bassin d’élevage {2}. Cette pression semble déjà difficile à soutenir pour les poissons. Si l’on souhaite créer une barrière acoustique qui soit infranchissable, et ce, à l’entrée d’un bassin de 60 m3 (ouverture 3m, profondeur 2m, longueur 10m), nous pouvons nous baser sur les 3 données suivantes :
- Avec 4 HP AquaAirMusic uniformément répartis : il est possible d’avoir au moins 126 dB SPL en tout point à l’entrée du bassin, ce qui correspondrait à minima à la puissance acoustique diffusée lors de l’expérience déjà réalisée par M. Canivenq. !
- Avec 8 HP : il est possible d’avoir 154 dB SPL en tout point à l’entrée du bassin. !
- Avec 12 HP : il est possible d’avoir 178 dB SPL en tout point de l’ouverture du bassin. Le seuil de la douleur sous l’eau se situant autour de 160/170 dB SPL, il est fort peu probable que les poissons supportent une telle pression acoustique. Devront s’ajouter à cette étude, et ce pour
garantir une réussite maximale du dispositif, des recherches sur les domaines suivants : ! - Le dispositif sonore gradué de dissuasion en amont du bassin pour orienter les poissons vers la rive opposée. !
- La composition fréquentielle des signaux sonores utilisés!
- La valeur temporelle du signal à adapter à une utilisation intensive !
Etienne Oury – https://www.linkedin.com/in/etienne-oury-594b15195 !
{1} : AquaAirMusic : Puissance : 70 Watts RMS sous 8 Ohms. / 93dB SPL pour 1 Watt à 1 mètre. {2} : SPL : Sound Pressure Level – 0 dB SPL correspondant au seuil d’audition à 1kHz dans l’air. Sous l’eau, les seuils de perception sont 30 à 40 dB au-dessus des seuils mesurés en aérien.
Le projet :
Le projet consiste à concevoir, puis à installer une structure en béton pré-construite au format de l‘entrée du canal d’alimentation de la centrale pour interdire aux poissons migrateurs l’accès au canal meurtrier. Cette structure sera pré-équipée de douze eauparleurs subaquatique « à membrane ». Elle sera immergée à l’entrée du canal et reliée au dispositif de sonorisation lui même pré-câblé et installé dans le bâti de la centrale hydroélectrique.
Évidemment, cette installation sera précédé d’une étude qui optimisera le résultat acquis lors de nos premières observations. Nos recherche préliminaires nous ont en effet permis de prouver l’efficacité de nos algorithmes modal lorsqu’ils sont associés au performance d’un haut-parleur « à membrane » (développé par M. Canivenq). Ces tests de comportement furent réalisés avec des truites d’élevage (salmo trutta). Nous avons également identifié l’organe des poissons qui devait être ciblé par nos signaux pour induire une réaction !
Fort de ces résultats, nous appliquerons notre protocole d’étude comportementale Poisson/émission acoustique aux espèces migratoires communes en le confrontant à une exploitation réelle.
La réalisation de ce projet permettra d’être en capacité de quantifier le résultat obtenu sur la population piscicole préservée sur la centrale équipée par notre Dispositif Acoustique Subaquatique Sauvegarde Poissons Migrateurs – D.A.S.S.P.M.
Le contrôle se fera pas comptage. Station vidéo sur l’échelle de remontée du barrage ainsi qu’à l’entrée de la barrière vibratoire pour observer le comportement des poissons et pour compter la population concernée.